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Histoire

Le Musée du Royal Canadian Regiment raconte l’histoire du premier régiment d’infanterie formé au Canada dans le cadre de la force permanente. L’histoire du régiment puise ses racines dans la guerre anglo-américaine de 1812 et elle recoupe quelques-uns des épisodes les plus importants de l’histoire du Canada après la naissance de la Confédération.

Le RCR a été formé en tant qu’École du Corps d’infanterie (21 décembre 1883); par la suite, il a été organisé en quatre bataillons, à savoir : le 1er Bataillon, le RCR et le 3e Bataillon, le RCR en service actif et la Base de soutien de la 4e Division du Canada Petawawa (4 BDSC) et le 2e Bataillon, le RCR situé à la Base de soutien de la 5e Division du Canada Gagetown (5 BDSC); le 4e Bataillon, le RCR fait partie de la force de réserve, actuellement située à London, ON, à la caserne Wolseley. La ligne officielle de l’unité date de 1863-64, lorsque des unités de milice furent levées à Woodstock et à London, ON; assimilés dans les années 1950 par la réforme de l’Armée canadienne, ces unités sont perpétuées par le 4e Bataillon, le RCR.

Le Musée du RCR est installé dans l’ancienne caserne Wolseley, et qui a toujours été considéré comme la « station natale » du RCR. Propriété du Ministère de la Défense nationale, la caserne est une structure en forme de « U », connue sous le nom de « A Block »; l’aile ouest est actuellement occupée par le Musée. En outre, le bâtiment héberge le 4e Bataillon, le Royal Canadian Regiment, les Organisations régionales des cadets et le 1er Régiment « Hussards », un régiment blindé qui fait partie de la première réserve. La caserne est considérée comme un site national du patrimoine classé, inscrit au Répertoire canadien des lieux patrimoniaux.

Le Musée du RCR est aussi l’un des plus vieux musées canadiens. Le 2 juin 1886, la Chambre des communes du Dominion du Canada approuva, lors de la quatrième session de la cinquième législature, une dépense de 30,000 $ pour l’École du corps d’infanterie de London. La direction des travaux fut finalement confiée à Henry James (1839-1893), architecte en chef du Ministère de la milice. En 1888, les travaux étaient complétés et les troupes prirent leurs quartiers. Les plans du premier étage de 1886 indiquent une salle spécialement conçue pour devenir un musée, adjacente à une « salle de lecture » et à un bureau pour le « professeur »; cette mention n’apparaît dans aucune autre armurerie ou édifice militaire construit au Canada avant. Bien qu’on ne dispose pas d’information décrivant le fonctionnement de la « salle-musée », il est avéré que le quartier général du régiment a toujours joué un rôle majeur dans les opérations quotidiennes, la préservation des traditions du RCR et des artefacts produits comme résultat.

Même si la formation d’une collection n’a pas été systématique pendant les années 1920-1939, ni par la suite (au moins jusqu’aux années 1960), la « préservation des objets du régiment » a toujours été l’un des buts de l’Association des officiers du Royal Canadian Regiment. Il reste cependant à déterminer quand on décida de créer un musée régimentaire (au sens moderne du terme). La première allusion à un musée régimentaire a été trouvé dans les lettres patentes de l’Association du RCR du 17 décembre 1970 : « de créer et de maintenir un musée du régiment et de la guerre » et « de détenir en fiducie les souvenirs, les attributs, les drapeaux consacrés, la plaque et les objets d’art du Royal Canadian Regiment ». En avril 1973, le Musée du Royal Canadian Regiment a été agréé comme Musée des forces canadiennes. En 1987, le RCR Trust est devenu propriétaire « des souvenirs, des attributs, des drapeaux consacrés, de la plaque et des objets d’art ». À la fin des années 1950, des vitrines d’exposition étaient déjà présentes au deuxième étage de la Caserne Wolseley; en 1973, on a fixé des heures d’ouverture au public. Après d’importantes rénovations et des agrandissements, le Musée a ouvert en 1983 à l’occasion du centenaire du RCR. Le colonel en chef du RCR, Son Altesse Royale le prince Philip, duc d’Édimbourg, qui était présent, a coupé le ruban. Par la suite, le Musée est devenu un lieu unique pour découvrir non seulement l’histoire du Royal Canadian Regiment, mais aussi l’évolution de l’armée canadienne après 1883, ainsi que d’autres conflits dans lesquels notre pays a joué un rôle essentiel.

Un important projet de rénovation a été réalisé entre 2009 et 2013. Suite au déménagement du quartier général régimentaire à Petawawa (2009), un espace a été libéré dans le « A Block ». Immédiatement attribué au Musée, cet espace additionnel a permis l’expansion des galeries permanentes, du stockage supplémentaire pour les artefacts, la construction de sanitaires acceptables et accès sans obstacle pour les visiteurs. L’élément marquant des rénovations est la transformation du célèbre porche voûté qui servait de passage vers la place d’armes en aire d’accueil du Musée. Près de cet espace, une salle a été transformée en boutique. Unique dans l’Ontario du Sud-Ouest, cette boutique offre des objets armoriés du RCR, ainsi que d’autres marchandises militaires et des services spécialisés.

Depuis sa réouverture en 2013, le Musée du RCR s’est engagé non seulement à conserver la collection régimentaire, mais aussi à encourager une meilleure compréhension de l’expérience régimentaire, dans le cadre plus vaste de l’histoire militaire et du Canada, auprès d’autres anciens combattants, des communautés de London et de tous les canadiens.