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À-propos du Musée

Les origines

Le Musée du Royal Canadian Regiment est situé dans l’aile ouest de la caserne Wolseley, un édifice fédéral du patrimoine classé. L’histoire du bâtiment ouvre des perspectives sur les débuts du système militaire canadien, plus exactement pendant la période qui suit la création de l’École du corps d’infanterie.
En 1883, le parlement autorisa des modifications de la Loi sur la milice en y ajoutant du personnel pour les écoles de formation de la milice, dorénavant connu comme le Corps permanent de la milice active. Leur rôle était d’assurer la formation des 40000 membres de l’infanterie qui avait formé la colonne vertébrale de la milice canadienne depuis 1868. On en établi trois compagnies d’infanterie et, vers 1884, des écoles de formation ouvrirent à Fredericton, NB, Saint-Jean, QC, et Toronto, ON; une quatrième telle école vit le jour en 1886, à London, ON. Ces quatre unités militaires furent à l’origine de l’infanterie canadienne, plus exactement de ce que l’on connait aujourd’hui comme le Royal Canadian Regiment (RCR).

Le bâtiment

« L’École d’infanterie de London » ou la compagnie « D » bénéficia des avantages qu’un bâtiment tout neuf puisse offrir; cet édifice fut plus tard rebaptisé la Caserne Wolseley.
Le projet de construction fut approuvé en 1886 et les travaux placés sous la direction de Henry James (1839 – 1893), architecte-en-chef au Département de la milice. Après un appel d’offre public, le contrat fut adjudiqué aux entrepreneurs locaux, Messr’s Joseph Hook et Peter Toll. Au nom de la Branche des ingénieurs, George F. Durand, un architecte prodigieux reconnu pour des projets résidentiels dans la ville, fut mis en charge des travaux jusqu’à leurs fin en 1888. Le coût du projet est encore ouvert à une recherche pointue, mais le total doit avoir atteint un peu plus de $200 000 à l’époque.

Le musée

Les plans conçus par Henry James en 1886 comprenaient une chambre destinée à devenir un musée, à côté d’une « salle de lecture » et d’un bureau pour un « enseignant »; aucun autre édifice militaire canadien érigé jusqu’à date n’avait présenté telles dénominations. Bien qu’il n’y ait aucune preuve qu’un musée s’y installaît en 1888, le bâtiment allait accueillir quand même notre musée un certain nombre d'années plus tard.

Les rapports anciens mentionnent à peine un musée dans le bâtiment, pourtant l’idée d’un musée fit son apparition pendant la période de démobilisation d’après la Première Guerre mondiale (1919 à 1924) lorsque les sources régimentaires admettent l’importance de « rassembler l’histoire du régiment ».

Les efforts d’organiser un musée à la caserne Wolseley cessèrent complétement avec le début de la Seconde Guerre mondiale. Une fois la conflagration terminée, plus exactement vers 1947, l’ouverture du musée « s’approche ». Un siège permanent n’en fut assigné que six ans après; ceci était ni plus ni moins que le 2e étage de l’aile ouest de la Caserne, au-dessus de l’entrée en arcade, un endroit qui coïncida avec la « museum room » des plans dessinés en 1886.

Cela dit, ce n’est qu’au début des années 1970 que le musée se matérialisa; un important projet d’augmentation suivit en 1983 à l’occasion du centenaire du RCR. Plus récemment, entre 2010 et 2012, le musée s’élargit en occupant toute l’aile ouest de la Caserne Wolseley.